poemes
SOUVENIR D'ASNIERES
SOUVENIR D’ASNIÈRES Les premiers trains filaient sous l'aube chatoyante Rejoindre l'horizon qu'au matin l'on ignore. La Seine aussi allait de sa course indolente Étendre sur son long ses méandres sonores. Il m'en souvient encor que cet instant fut bon....
RISIBLE AMOUR
RISIBLE AMOUR En des jours que je vois comme un vieux crépuscule Je tenais en mon bras la beauté majuscule. Oh ! Elle ne revêtait ni la candeur des anges Ni le parfum discret dont on fait les louanges. Rien de ce que désirent amants, rois ou sultans....
J'AI MIS DES MOTS
J'AI MIS DES MOTS J'ai mis des mots un peu partout Entre les murs d'une chambre sombre Jusqu'à l'autre bout de ce monde J'ai mis les mots d'un voyageur Ceux que l'on sème d'un coup de plume J'ai mis les vents, j'ai mis les mers J'ai mis le ciel et ses...
L'AMOUR NEANT
L'AMOUR NEANT Mon bonheur n'a pas de visage Ton visage s'est effacé Sur tous ces visages qui ne seront jamais le tien Mon bonheur n'a pas de voix Ta voix s'est tue depuis longtemps Sur toutes ces voix qui sonnent faux Mon bonheur n'a pas de parfum Ton...
EMBRASSE-MOI
EMBRASSE-MOI Embrasse-moi Sans me rappeler qui tu étais Sans me dire que tu ne seras plus Ni dans ton coeur Ni dans tes yeux Ni dans le ciel Celle qui m'a embrassé Embrasse-moi Sans me dire que tu m'aimes Sans me rappeler que tu ne m'aimes plus Ni dans...
THE GHOST
THE GHOST On the first days of winter slow decay I went to an old and forgotten wood And long there I walked and long there I stood 'Till someday I saw her ghost on the way. The pale and young crying ancient ghost Of the pretty maiden I once had lost....
LE TEMPLE ET LE TOMBEAU
LE TEMPLE ET LE TOMBEAU Sur les rives du temps qui efface et ignore Que notre amour d'antan fut un temple d'ivoire, Le néant me dévore autant que ton regard Dont je suis aujourd'hui le triste néocore. Que notre amour d'antan fut un temple d'ivoire Sa...
Une étoile qui meurt
UNE ÉTOILE QUI MEURT Certains astres sont faits d'un atome malade Un atome discret, profondément enfoui, Et lorsqu'il disparaît l'astre meurt lui aussi. Perdues dans les confins du néant sidéral Combien sont-elles, combien, ces multiples étoiles Qui gravitent...
Trois haïkus (4)
Ivresse d'un soir Va et vient sur le goulot Un goût de fruit vieux - - - - - Sur le bout des doigts Un nuage verticille Bleu comme le ciel - - - - - Éclats sur la vitre Les premiers bourgeons d'Automne Coulent sous mes yeux
Trois haïkus (3)
Beauté d'un femme Comme la rose et le lys Le parfum se fane… - - - - - Je rêve d'ailleurs Comme l'oiseau dans sa cage Chante mais s'ennuie - - - - - Dans la nuit paisible Un réverbère a passé Sa lumière aussi